Souches.


Il y a quelques années j'avais une haie devenue plus que difficile à entretenir.
Dans un cas comme celui-ci, j'opte toujours pour la solution radicale.
Faut couper.

J'ai fait couper.

Le monsieur qui a coupé
" Faut sortir les souches également ? "
Elles ne me dérangeaient pas ces souches.
" Non, non, ce n'est pas la peine. "
Mal m'en a pris.
La haie a bien été coupée très bas,
mais pas assez bas pour que je puisse passer avec la tondeuse.
Ce qui a donné herbes folles en limite de la propriété du voisin
qui me regarde avec de gros yeux sous ses sourcils broussailleux.

Je me suis donc attaqué à l'arrachage des souches.

Vous qui êtes malins, vous allez me dire
" Y'a qu'à dégager la souche,
passer un coup de tronçonneuse plus bas,
et recouvrir de terre. "


Oui.
Mais.
Primo je n'ai pas pas de tronçonneuse.
Secundo (deuxio, deuzio, deusio?) je n'ai pas assez de sparadraps.

Les premières souches étaient situées
dans sol léger un peu sablonneux et humide,
ça allait.
Avec du mal, mais ça allait.
Dégager autour avec une bêche et une petite serfouette,
secouer la souche pour voir si elle venait,
couper si nécessaire les racines avec un sécateur ou une scie
et... humpf... secouer encore la souche jusqu'à pouvoir l'arracher.


Mais au bout de la cinquième souche
la terre était plus compacte
et la souche devenait plus dure voire impossible à arracher.
Aux grands maux les grands remèdes.

Je me suis équipé d'une pioche.

C'est lourd une pioche.
Surtout si on la met en action.
Mais ça me permettait de mieux dégager la souche
et de casser les racines horizontales.

Malgré tout, l'aide de la pioche avait ses limites.
J'ai alors sorti des burins et une massette pour
 Primo attaquer les racines non dégagées avec les burins
 Secundo (deuxio, deuzio, deusio?)
frapper la souche avec la massette pour qu'elle lâche prise.
Puis secouer la souche et, humpf, l'arracher avec mes bras musclés.

Mon équipement.
Efficace en utilisation brutale.

Je ne vais pas faire durer le suspense plus longtemps.
J'ai réussi à sortir toutes les souches.
36 souches.
Par souche ça m'a pris entre 20 minutes et une heure...

Je me suis rendu compte
quand je prenais un peu de repos pour reprendre mon souffle
(une fois chaque demi-heure)
que j'avais la même technique qu'un dentiste qui arrachait une dent.
Dégager autour, faire bouger, ôter ce qui empêche l'arrachage, secouer... et arracher.
Aïe.
Je suis arracheur de dents de géants.
Qui ont non pas 32 dents comme vous le pensiez,
mais, comme chacun devrait le savoir, 36 dents.

Avec tout le mal qu'elles m'ont donné je n'ai pas envie de les jeter, mes souches.


J'aimerais en faire quelque chose dans le jardin
tout en évitant d'être pris pour un fou par les voisins.
Je vais chercher.
Et trouver.

 



L'agneau





Les chameaux savent mordre.
Sans aucune raison apparente,
un chameau peut botter,
vous cracher dessus,
vous marcher dessus,
vous roter dessus
ou vous péter dessus.
Il n'y a pas plus borné ni tordu qu'un chameau.
Si tu les provoques, ils te mordent.
Et si tu leur fourres un amphybien amphibien déshydraté dans le cul,
le chameau se sent humilié.
Et doublement humilié si l'opération a lieu pendant qu'il dort.
Et comme il n'y a pas plus sournois que le chameau, il te mord.


Christopher Moore

 

 



Oui, mais dînons original.


Il y a quelque temps une docte contributrice du blog était embêtée
car elle devait organiser un repas pour dix personnes.
Dix personnes jeunes.
Sur le moment je n'ai pas vraiment pu la dépanner.
Mais ça c'était avant.
Depuis je suis entré en possession de ce petit opus.


" Le petit livre à offrir
à un dîner
à la place d'un bouquet de fleurs
parce que les fleurs, c'est périssable. "

Et, Ô miracle du hasard,
on y trouve la double page suivante.

Si vous ne pouvez pas lire le texte, ce qui est normal,
il suffit de cliquer sur l'image pour l'agrandir.

Ça peut servir à toute personne invitant du monde et manquant d'imagination.
Oui, avec le temps vous avez tout essayé.
Et bien non, avec le temps vous n'avez pas tout essayé.

Moi je vois trois repas que je me verrais bien organiser.

Le dîner buffet en trompe-l'oeil (n. m. inv.)
Le dîner "mise en boîte"
et mon préféré
Le dîner à distance
C'est bien pour les ours
et pas de capitaine de soirée à désigner

Bien sûr, on peut parler d'amateurisme.
S'il fallait pour une occasion importante
investir dans une organisation professionnelle,
je crois que je peux également être de bon conseil.

Dans un tel cas il ne faut pas hésiter.
Contactez impérativement la société Bygmalion.
C'est peut-être un peu plus cher
mais on en a pour son argent.
...
Enfin, plutôt eux.

 



... messieurs les libraires.


Dans la série coups de gueule...

Les libraires ayatollahs.


Bien sûr, vous êtes déjà au courant.
Rassurez-vous, je ne vais pas acheter ce livre.

Mais l'attitude de certains libraires me dérange.




Que ces libraires n'aiment pas le livre, c'est leur droit.
Mais c'est également leur obligation de le proposer aux visiteurs de leur librairie.
(la loi Lang oblige chaque libraire à commander un livre qu'on lui demande).
Et ce sont ces même libraires qui passent leur vie
à se plaindre des achats sur internet,
alors que eux défendent tous les livres (!!!),
eux sont des défenseurs de l'imprimé,
eux défendent la liberté de création et d'expression.
Moi oeil (luc), oui, là on voit que leur défense de la liberté a vite ses limites.

Je me pose aussi des questions sur le QI de ces libraires.
Comment peuvent-ils s'imaginer que des visiteurs
(ce ne sont pas des clients habituels,
ces gens veulent juste acheter le livre
dont ils ont vu ou entendu les cinq phrases hameçonneuses
à la radio, la télé ou sur internet)
vont acheter devant leur refus de vente accompagné d'un froncement de nez
un roman qu'ils leur conseillent.

Si un client leur demande un conseil, très bien, qu'ils le conseillent.
Mais si un client veut un certain livre, qu'ils le leur vendent.
Les clients qui veulent lire la vengeance de Valérie NE VEULENT PAS lire autre chose.
C'est si compliqué que ça à comprendre ?

Moi je vais tranquillement continuer à commander chez Amazon.
On ne m'y fait pas la morale,
on m'y vend le livre que je désire
et on me conseille également suivant les livres que j'ai consultés.
C'est quand même dingue que le libraire
ne puisse pas faire ce que les ordinateurs font très bien.

Encore quelque chose au sujet de la dernière affichette.
C'est encore une personne qui a un ordi et se prend pour un graphiste.
D'abord elle (la personne) devrait apprendre à orthographier "Trierweiler" correctement,
ensuite elle devrait regrouper les différentes parties du texte
et rajouter du blanc où il faut
pour faire une mise en page logique et agréable à regarder,
se limiter à deux tailles de caractères qui sont largement suffisantes ici,
d'éviter les mots inutilement en majuscules,
de garder la même taille de caractère pour la dernière virgule
et de se limiter à trois points pour les points de suspension.

Ça fait mal aux yeux.
Et à la tête.
Le client typographe qui passe devant cette boutique risque de vomir.

Mais laissons-lui un point positif.
il a choisi la Times, bof,
probablement qu'il ne sait pas comment changer de police,
mais on aura au moins échappé à la Comic sans ms.

 



Le chili con carne.


Le chili con carne végétarien.
Non, je déconne.
Le vrai chili con carne, avec carne,
  tel que doit l'apprécier le lieutenant Columbo.

Comme d'habitude c'est tout simple à faire.


D'abord réunissons les ingrédients nécessaires.

- 500g de viande de boeuf hachée
- une grande boîte de tomates pelées au jus
- une boîte de 300g de maïs
- une boîte de 400g de haricots rouges
- un poivron rouge
- un gros oignon
- un bouillon culinaire
- du paprika doux
- des épices pour chili ou du tabasco
- du sel et du poivre

Et on commence.

On prend un fait-tout et on y fait revenir la viande hachée.

On sale et on poivre la viande.

On y ajoute l'oignon et le poivron émincés.
Alors le poivron, pas grillé, pas pelé, pas blanchi, on le prend tel quel.
Si déjà on a un poivron vivant on s'en sert tel qu'il se donne à nous.
Vous sentez l'oignon et le poivron ?
Mmmm...

On touille et on laisse revenir le tout une dizaine de minutes.

On rajoute alors les haricots rouges et le maïs qu'on aura préalablement rincés.

Et on touille.

Puis on rajoute la boîte de tomates pelées avec son jus.
Si on veut on peut couper auparavant les tomates en petit morceaux.
Mais la cuisson qui va suivre s'occupe en général de cette opération.
Comme il reste toujours un peu de jus collé dans la boîte,
on peut le récupérer en ajoutant juste un fond d'eau dans la boîte pour la "rincer".

Et on touille.

On rajoute encore le bouillon culinaire et le paprika doux.
Le paprika doux selon son goût,
mais je dirais un tiers d'un flacon Ducros est une bonne base de départ.
Et maintenant, attention.
Si vous avez de la poudre à chili rajoutez-en, mais juste un peu,
parce qu'en général il contient du piment fort, très fort.
Vous pouvez remplacer avantageusement la poudre à chili
par quelques gouttes de tabasco,
mais juste quelques gouttes.
On sale et on poivre la sauce.

Et on touille.

On pose le couvercle et c'est parti pour une heure de cuisson.
Au bout d'un moment on peut touiller et goûter.

Et au bout d'une heure soulevez le couvercle,
touillez, goûtez, rectifiez l'assaisonnement, puis...

Mangez !
De préférence dans une assiette creuse.

Pour l'accompagnement, le lieutenant Columbo émiette des crackers sur son chili.
Personnellement je verrais bien des petites galettes de maïs
pour accompagner le chili.
Mais je n'en ai jamais fait.
Et puis il y a tout dans ce plat simple à faire.
De la viande, des tomates, des haricots rouges, du maïs, du poivron et des oignons.
Pourquoi se compliquer encore la vie ?

Certains se servent de fourchette et couteau, d'autres d'une cuillère.
Moi je suis fourchette et couteau.
Et comme vous pouvez le constater je ne lèche pas mon couteau.

Si vous avez un reste de chili,
direction frigo ou congélateur,
le chili se conserve très bien.

Et la bonne nouvelle
c'est que  non seulement le chili con carne se réchauffe facilement,
mais que le chili est également bon froid, juste sorti du frigo.
Si, si. Essayez.
En été il se mange agréablement froid,
un peu comme on mangerait un gaspacho.

Et voilà.

Lieutenant, vous disiez ?
Ah oui, même votre femme ne fait pas mieux le chili.
Merci lieutenant, vous me flattez.
Mais vous n'auriez pas dû rajouter du tabasco dans votre chili.
Regardez dans quel état vous vous êtes mis.