Y'a bon Cinébana.
Ce fut une des plus grandes émotions de ma vie d'enfant.
Mon premier projecteur de cinéma.
Et qui est probablement en partie
à l'origine de l'encombrement de ma maison.
(Y'a un psy sur le blog ?)
Je veux parler du Cinébana.
Il faut vous expliquer que dans les années 50/60
les produits Banania comportaient des points à découper qui permettaient,
accompagnés d'un nombre conséquent de timbres-poste,
de recevoir des découpages.
Le garage, la ferme, le moulin, le porte-avions, etc.
Et, et... le fameux Cinébana.
Qui n'était en fait pas un découpage,
mais plutôt un "dépliage" comme nous l'allons voir.
Le créateur de l'appareil était un certain Max Ponty.
Était-ce l'artiste créateur d'affiches célèbres?
Mystère.
L'imprimeur était l'imprimerie Darboy de Montreuil
qui n'existe plus depuis les années 70.
Quand je pense à tout ce qui a dû être jeté comme découpages
lors du rangement de l'entreprise...
Car l'entreprise fabriquait également
des découpages publicitaires pour d'autres marques
comme Shell, Frigidaire, Picon, etc.
Snif...
Mais revenons au Cinébana
qui était un projecteur de vues fixes pour enfants.
L'ensemble se présentait comme une chemise que l'on ouvrait.
À l'intérieur de cette chemise se trouvait le projecteur
qui se dépliait facilement si on savait s'y prendre.
L'enfant pressé par contre pouvait provoquer
des dégâts irrémédiables au carton.
On installait alors une lampe de poche standard, pour l'époque,
à l'arrière de l'appareil.
Puis on glissait les vues fixes
qui se trouvaient sur des bandes en carton dans l'appareil.
Il fallait qu'il fasse très sombre dans la pièce
vu la faible lueur de la lampe de poche.
Le réglage de la netteté se faisait en variant la distance
entre le Cinébana et l'écran
car la lentille était fixe.
L'appareil était même livré avec des jetons en carton
faisant office de billet d'entrée à la projection.
Pour que la mécanique de l'objet soit un peu plus compréhensible,
une petite vidéo.
Un peu dur à filmer avec une webcam, mais on voit très bien mes bras.