... et déjà je ronchonne.


Ma télé du séjour va avoir 11 ans.
Une belle grosse télé massive
à tube cathodique 72 cm 4/3 tout plat et tout rectangulaire
qui m'a toujours donné pleine satisfaction.
Et j'aime bien son image.

Bien sûr ce n'est pas du 102 cm 16/9 LED.

C'est ce que me font remarquer les gens
lorsqu'ils changent leur télé
ou lorsqu'ils voient la mienne de télé.
C'est pas ça qui va me donner des complexes.

Mais quand même je commençais à la trouver un peu fatiguée ma télé.

J'ai donc commencé à regarder les différents modèles dans les vrais magasins,
mais également sur internet.

Et c'est là que j'ai trouvé mon bonheur.
Sauf que c'est un modèle "exclusif internet".
Mais le site s'engage à emmener au moment de la livraison mon ancienne télé.
Ce qui est absolument indispensable.
Elle doit peser dans les 50 kg.

Donc, je me lance.
Je retourne sur la page internet et,
le modèle que j'avais choisi est momentanément indisponible.
Ah, ok.
J'y retourne chaque jour pour voir si par hasard...
et une semaine plus tard
"Disponible dans 10 jours".
Ah.
J'y retourne chaque jour,
et au bout de deux jours
"Disponible dans cinq jours".
J'y retourne encore chaque jour, et trois jours plus tard,
"Disponible".
Bien.
Je passe commande,
je choisis la date de livraison,
je rentre les coordonnées de ma carte bancaire,
et zou, y'a plus qu'à attendre.

Je reçois un mail de confirmation de commande.

Pour contribuer à la préservation de l’environnement,
je fais le choix de ne pas imprimer le mail. (sic).

Je suis juste prêt pour sortir quand le téléphone sonne.
Non, pas maintenant.
Je ne vais pas remonter
maintenant que j'ai déjà ouvert la porte d'entrée (de sortie?).
Si c'est important, on rappellera.
De retour chez moi, j'ai faim.
Je trempe mes moules dans l'eau et mes mains itou.
Le téléphone resonne.
Non, pas maintenant.
Je ne vais pas remonter maintenant que je cuis.
Si c'est important, on rerappellera.

Je savoure mes moules,
et, à peine terminé, le téléphone reresonne.
Bon, faut quand même que j'aille décrocher.
Et c'est une dame de chez le vendeur qui me demande
si je suis bien monsieur B[LUDO]G,
si j'ai bien commandé une télé chez eux,
ainsi que le nom de l'organisme qui a émis ma carte bancaire
et avec laquelle j'ai réglé l'achat.
Elle n'est quand même pas allée jusqu'à me demander mon code secret.
"Très bien monsieur B[LUDO]G, votre commande est confirmée".
Tiens, je croyais que c'était déjà fait dans le premier mail.

Parfait, ça avance.
Une heure plus tard je reçois de nouveau un mail qui m'informe
 qu'ils sont désolés et qu'ils doivent différer la date de livraison.

Pour contribuer à la préservation de l’environnement,
je fais le choix de ne pas imprimer le mail. (sic).

Hé, mais là ça ne va pas, je ne serai pas chez moi ce jour là.
Heureusement dans le mail il y a un numéro à rappeler en cas d'empêchement.
Et il faudra que je crie "Suivi" pour avoir une autre proposition de date de livraison.

Je téléphone donc, je crie "SUIVI !", je crie mon code postal,
et assez rapidement une dame me répond.
C'était trop beau.
"Je suis désolé monsieur B[LUDO]G,
mais la banque de données n'a pas encore été actualisée.
Rappelez dans deux heures".
Ok.
Je rappelle donc deux heures après, je recrie "SUIVI !", je recrie mon code postal,
et assez rapidement une dame me rerépond.
Elle m'annonce tout de go qu'on ne peut pas me livrer avant la date proposée.
Ce n'est pas grave, je ne demande pas ça,
on peut aussi me livrer quelques jours plus tard,
mais j'aimerais bien être là quand les livreurs/débarrasseurs passeront.

La dame m'a laissé le choix dans la nouvelle date.
Ce qui me fut confirmé rapidement dans un nouveau mail.

Pour contribuer à la préservation de l’environnement,
je fais le choix de ne pas imprimer le mail. (sic).

C'est fou ce que j'aurai fait pour la préservation de l'environnement
en commandant une télé.

Tout compte fait, c'est bien que ça traîne un peu.
Parce qu'ils m'ont bien prévenu à la commande.

Il va me falloir quelques jours pour installer l'eau et le gaz au séjour.
C'est creuser les tranchées qui va être le plus dur.