Il a 80 ans aujourd'hui.
Le nom de Pierre Tchernia
(c'est bizarre, enfant, et pendant des années,
je lisais toujours "Pierre Technirama",
j'ai mis longtemps avant de me rendre compte de mon erreur...),
pour l'état civil Pierre Tcherniakowski,
fils d'un immigré russe et d'une couturière francaise,
évoque toujours pour moi
des émissions pour enfants, des dessins animés,
des films à l'humour raffiné,
des collaborations à des scénarios,
toujours dans la finesse,
le bon goût, l'élégance,
sans une once de vulgarité ou de grossièreté.
Pierre Tchernia intègre d'abord
l'École technique de photo et de cinématographie,
puis l'IDHEC.
Après cette formation, il entre à la télévision française
où il participe à la création du Journal télévisé en 1949.
Puis il crée des émissions de variétés telles que
"La clé des champs", ou "La boîte à sel".
Ce sera ensuite l'émission
qui lui donnera le surnom
qui lui restera longtemps collé à la peau,
"L'ami public n°1",
une émission proposant des extraits de films de Walt Disney.
Ensuite, pendant de longues années,
ce sera "Monsieur Cinéma"
qu'il présentera aux côtés de Jacques Rouland.
Ce qui ne l'empêchera pas en amateur passionné et éclairé
de se constituer une belle collection de jouets-automates.
Parallèlement à ses activités de présentateur,
il fera également une carrière fort honorable dans les films.
D'abord des collaborations avec Robert Dhéry,
puis de petits rôles dans
"La guerre des boutons", "Carambolages", "Allez France" et d'autres.
Il collaborera à de nombreux scénarios,
"La belle américaine", " Le petit baigneur", etc.
ainsi qu'avec René Goscinny
aux dessins animés de long métrage d'Astérix et de Lucky Luke.
Et sa voix fait merveille en tant que narrateur de dessins animés.
(ici avec Goscinny et Morris faisant semblant de travailler)
Il réalisera lui-même "Le viager", un petit bijou,
avec son acteur fétiche Michel Serrault,
ainsi que "Les Gaspards", ou "La gueule de l'autre" pour le cinéma.
Ce qui ne l'empêchera pas de travailler pour la télévision
avec surtout des adaptations de Marcel Aymé,
"Le passe-muraille", "La grâce" ou encore "Héloïse".
Ça sent un peu le bâclé, mais j'ai dû faire vite,
je n'allais pas lui souhaiter son anniversaire demain.
J'espère qu'on sent quand même que je l'aime beaucoup,
Pierre Tchernia.