Ne soyons pas trop optimistes, mais malgré tout...

Ce matin je sors la voiture du garage,
et bien sûr je n'ai pas pu me retenir.
Je suis allé voir le nid,
tout était calme.
J'approche ma main droite du nid,
et à l'aide du pouce et du majeur je fais

SNAP

Un petit sursaut dans le nid,
puis une petite tête
qui se soulève difficilement.

LES OISILLONS NE SONT PAS SOURDS !

J'aimerais bien continuer à les observer tous les jours,
mais Tatie m'a interdit de le faire.
Donc je ne le ferai pas.
...
Ou alors en cachette.

 



Et maintenant ça nous tombe aussi sur la tête.


Vous n'ignorez pas que nos amis Anglais
fêtent l'anniversaire de leur Queen au mois de juin,
le mois d'avril, mois de naissance de la monarque,
étant affecté d'une météo un peu trop capricieuse
dans l'île perfidalbionesque.

Et bien sûr ils ont également droit à de la pluie au mois de juin.


Ha, Ha, Ha.
Je me gaussais d'eux.

Je n'eusse pas dû.

Voilà que nous sommes bien punis.


On doit quand même être les seuls à avoir un président
qui ose rouler en décapotable décapotablée
(je sais que le mot n'existe pas, mais maintenant que je l'ai utilisé, il existe)
 lorsqu'il pleut.
C'est courageux.

Je n'ose pas imaginer le temps de cochon qu'il fera
quand François rencontrera Elizabeth.

Pour finir la journée, notre François
s'est encore pris un coup de foudre dans son avion
et a dû marcher sur un tapis rouge germanique
qui n'avait rien de la régularité géométrique française.
Étonnant d'ailleurs de la part d'un peuple réputé
pour son ordonnancement d'habitude si rigoureux.


Le pauvre paraissait un peu perdu sur ce tapis.
Angela devait le pousser du coude quand il s'agissait
d'avancer, de tourner
ou de reprendre sa route tout en gardant sa gauche
alors qu'il déviait vers la droite en boutant la belle teutonne hors du tapis
(ce n'est pas une métaphore politique).
Vite, une formation accélérée
de marche sur tapis rouge de forme géométrique irrégulière
pour notre nouveau président.

En tout cas on ne pourra pas lui reprocher de ne pas mouiller sa chemise.

- Ah ben tiens, il ne pleut plus

 



... on peut s'écrire à soi-même.


Dans l'article précédent,
http://bludog.over-blog.com/article-il-ne-reste-plus-qu-a-voter-104849095.html
j'expliquais qu'on pouvait voter
pour le mot de l'année 2012.

Ce que je fis.

Une trentaine d'heures plus tard,
je trouve dans ma boîte email
une sorte d'attestation
indiquant le mot pour lequel j'avais voté,
ainsi que mon nom, j'aurais pu l'oublier,
peut-être ne sont-ce que des vieux qui votent,
et surtout mon adresse email avec un lien juste à côté.


En cliquant sur ce lien,
oh miracle de la technique,
s'ouvre une fenêtre permettant d'envoyer un message.
Et les champs expéditeur et destinataire
sont déjà garnis...
avec mon adresse email.

Grâce au festival du mot
je vais pouvoir m'écrire.
Puis me lire.

C'est merveilleux.

Comme d'habitude
je dois être le seul à qui ça arrive.

 



Un article que j'avais déjà publié il y a un certain temps.
Mais je l'aime bien
et c'est aujourd'hui une bonne occasion de le republier.
Et ça me fait moins de travail.
:-)

Et pourtant...


Un texte diffusé pendant l'occupation (oui, celle du siècle dernier).

 * 

 Aimons et admirons le chancelier Hitler
 L'éternelle Angleterre est indigne de vivre
 Maudissons écrasons le peuple d'outremer
 Le Nazi sur la terre sera seul à survivre
 Soyons donc le soutien du Führer allemand
 Des boys navigateurs finira lodyssée
 A eux seuls appartient un juste châtiment
 La palme du vainqueur attend la croix gammée

*

Et pourtant ce texte était sur un tract diffusé par des résistants.

Alors, une explication ?

*

L'explication,
 c'est qu'il faut couper chaque vers en deux. 

 Et on obtient 2 textes très différents du texte original.

*

Aimons et admirons         le chancelier Hitler
 L'éternelle Angleterre         est indigne de vivre
 Maudissons écrasons         le peuple d'outremer
 Le Nazi sur la terre         sera seul à survivre
 Soyons donc le soutien         du Führer allemand
 Des boys navigateurs         finira lodyssée
 A eux seuls appartient         un juste châtiment
 La palme du vainqueur         attend la croix gammée

 



Le scénario n'est pas de Marx.


C'est quand j'étais petit
qu'on m'a expliqué la politique avec un livre.

C'est l'histoire d'une peuplade dont le chef est obligé de s'absenter.

Privés de chef, les membres de cette peuplade décident,
après en être venus aux mains
car chacun de ses membres voulait être le nouveau dirigeant,
d'organiser une élection pour désigner un nouveau chef.

Qui dit élection dit campagne électorale.
L'un des membres de ce peuple comprend vite
que pour atteindre la fonction suprême,
il faut avoir une attitude démagogique
et faire des promesses à tout le monde.

Une fois élu lors d'un scrutin entaché de tricheries,
notre personnage change de visage,
se fait construire un palais,
et revêt une tenue pourpre et or
qu'aujourd'hui on qualifierait de bling-bling.

Pour ne plus se laisser embêter par ses sujets,
le nouveau dirigeant passe de la démocratie à la dictature
et promulgue des lois exigeantes et sévères.
Il calme les plus vindicatifs en leur offrant des postes de pouvoir
et des distinctions honorifiques.
On voit alors apparaître à côté du despote
une belle galerie d'opportunistes et de conspirateurs.
La dictature tourne à la déconfiture
et la peuple est malheureux.
C'est la révolte.
L'insurrection est alors vite réprimée par les forces armées du chef.

Un grand nombre des sujets va se réfugier dans une forêt voisine
d'où ne pourront pas les déloger les forces régulières.
Un mur sera construit autour de la cité.
Pour "protéger" ses habitants, bien sûr,
et non pas pour les empêcher de rejoindre les insurgés.

C'est alors que revient l'ancien chef,
qui, voyant le désastre, dit à ses subordonnés :
– Vous vous êtes conduits comme des humains.

Ce livre c'est




Il date de 1964
et l'histoire a été écrite par Yvan Delporte et Peyo.


C'était un modeste Yvan Delporte.

À mettre entre les mains de tous les enfants.
Sages ou pas sages.